Le diabète est lié à un dysfonctionnement du pancréas, producteur d'insuline.
Alors qu'aucun traitement ne permet aujourd'hui de guérir du diabète, des progrès sont réalisés depuis 15 ans sur les greffes pancréatiques.
Une technique qui reste lourde et très limitée pour la greffe de pancréas, faute d'organes suffisant à disposition et d'un taux de rejet élevé.
Mais les greffes partielles de cellules pancréatiques pourraient à l'avenir représenter un bon espoir de traitement.
- La greffe de pancréas, une technique lourde
La seule manière de guérir complètement un diabète de type 1, c’est la greffe de pancréas.
Mais c’est une thérapie très lourde, qui nécessite un traitement immunosuppresseur (antirejet) très lourd.
Actuellement on ne peut faire que peu de greffes, et pratiquement que chez des gens chez qui on est amené à faire une double greffe rein / pancréas.
La première permet une greffe durable parce que ce sont des patients qui sont en insuffisance rénale terminale, et on en profite alors pour faire la seconde, la greffe de pancréas.
- La greffe de cellules pancréatiques, une bonne alternative
Il y a une alternative sur laquelle les choses avancent, c’est de greffer non pas le pancréas entier mais juste une partie.
Le pancréas est constitué de deux choses :
le pancréas exocrine qui sécrète les enzymes digestives et qui représente 99 % de la masse du pancréas, et le pancréas endocrine, qui sont les îlots de Langherans, disséminés dans la glande, et qui sécrètent les hormones et en particulier l’insuline, et ne représente que 1% du pancréas.
On peut donc pratiquer une greffe partielle, à savoir celle de ces îlots de Langherans.
Le principe de la greffe d’îlots, c’est d’isoler cette partie de la masse du pancréas et les réinjecter dans une veine pour qu’ils aillent se loger dans le foie.
Cette technique permet de corriger le diabète, de manière moins efficace que la greffe du pancréas.
Mais les progrès avancent, ces greffes marchent de mieux en mieux, et surtout sont de plus en plus fréquentent.
Elles sont efficaces sur des périodes de plus en plus longues, parfois sur plusieurs années.
- L'auto-greffe de cellules, l'avenir de la greffe pancréatique
Cette technique de greffe partielle continue à progresser : c’est la porte ouverte et l’étape indispensable pour aller vers la thérapie cellulaire à partir de cellules souches.
Un jour nous seront peut-être capables à partir de cellules autres de l’organisme (de la moelle osseuse ou du foie) de les faire se différencier pour qu’elles se mettent à fabriquer de l’insuline, pour faire une auto-greffe.
On pourrait donc se servir des propres cellules du patient, les transformer pour qu’elles deviennent comme des cellules béta-langerhansiennes (celles des îlots), et pouvoir les réinjecter au patient.
Source : http://www.vivolta.com/