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Enfant : Amygdales, végétations, voile du palais : faut-il se faire opérer ?
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Quand, comment, pourquoi procède-t-on à l'ablation des amygdales, des végétations ou encore à l'opération du voile du palais ? Indications, traitement, suites opératoires : un guide pour savoir à quoi vous attendre.

Les amygdales, une barrière contre les microbes

Commençons par resituer le débat : ouvrez grand la bouche devant un miroir. Vous voyez ces deux excroissances de chair, de chaque côté du fond de votre bouche ? Ce sont les amygdales. Elles peuvent être plus ou moins grosses, plus ou moins creusées de sillons... Si elles sont plus rouges que le reste de votre bouche, c'est qu'elles sont enflammées et il y a de bonnes chances pour que vous ayez mal à la gorge.

Ces amygdales visibles font partie d'un ensemble de tissus prénommé "cercle de Waldeyer". Il comprend également trois autres paires d'amygdales beaucoup moins visibles qui se situent sous la langue, au fond de la gorge et sur la muqueuse.

Rôle double

"L'ensemble de ces formations assure une partie de nos défenses immunitaires, explique le Dr Michel Mondain, médecin ORL. Elles captent les corps étrangers qui entrent par ces voies, les arrêtent et signalent à l'organisme la présence de cet élément perturbateur."

Les amygdales vont alors vérifier si elles connaissent déjà l'envahisseur. S'il est déjà connu, le système immunitaire va commencer à produire les anticorps nécessaires pour se débarrasser du microbe en question. Sinon, un processus d'apprentissage se met en place pour que ce même système immunitaire puisse se défendre contre cette attaque.

Dans un cas comme dans l'autre, elles vont se mettre à gonfler et peuvent devenir douloureuses : c'est l'inflammation provoquée par la mise en place de la réponse immunitaire pour lutter contre l'envahisseur. "Le rôle des amygdales est donc double : elles permettent un apprentissage immunitaire et défendent également notre organisme", souligne Michel Mondain.

Ablation des amygdales : essentiellement pour régler les problèmes d'obstruction

Les amygdales constituent donc un élément important de notre système immunitaire. Elles ne sont pas, comme on a pu le croire par le passé, un reliquat préhistorique relativement inutile. Pourtant, il est parfois recommandé, dans certaines situations bien particulières, de procéder à leur ablation.

 "La raison majeure pour laquelle on peut être amené à ôter les amygdales, c'est si elles provoquent une obstruction, explique le Pr Mondain.

Cela signifie que les amygdales sont trop grosses par rapport à la taille du gosier. Elles ne sont pas nécessairement énormes mais le diamètre de la gorge varie d'une personne à l'autre et le passage peut devenir trop étroit." Les amygdales peuvent donc être obstructives indépendamment de leur taille.

Problème : la respiration devient plus difficile, ce qui peut notamment influencer la qualité du sommeil et provoquer, par exemple, des apnées plus ou moins prolongées.

"Chez l'enfant, ces troubles du sommeil peuvent avoir des répercussions importantes, insiste le professeur Mondain. On note parfois un retentissement psychologique, une diminution des performances à l'école ou même des troubles du développement physique.

On sait que le sommeil paradoxal stimule la production de l'hormone de croissance. Parfois, l'enfant peut donc ne pas grandir normalement et ce d'autant qu'il peut avoir du mal à manger, du fait de l'obstruction."

 Les amygdales obstructives peuvent également provoquer des déformations du palais et des arcades dentaires. Là encore, procéder à l'ablation des amygdales permet d'éviter des ennuis futurs et quelques années de traitements orthodontiques.

 Moins fréquent : on peut également enlever les amygdales lorsque l'enfant souffre d'infections à répétition que les antibiotiques ne suffisent pas à enrayer. Par définition, les angines (inflammation des amygdales) ne disparaîtront complètement, pas nécessairement les autres infections de la gorge.

Aujourd'hui, l'opération des amygdales est beaucoup moins fréquente qu'elle ne l'était il y a 30 ans : "On a fini par trouver un équilibre, note Michel Mondain. Avant, on opérait beaucoup trop, sans que le bénéfice soit toujours notable. Désormais, on procède avec beaucoup plus de parcimonie."

Une opération rapide et sous anesthésie générale

Il est loin le temps où l'on "arrachait" les amygdales dans le cabinet du dentiste, pratiquement sans anesthésie. Aujourd'hui, l'opération se déroule à l'hôpital et sous anesthésie générale. Ouf !

"C'est une opération très courte, explique le médecin ORL Michel Mondain. Elle dure généralement entre 10 et 30 minutes et se déroule sous anesthésie générale."

La technique chirurgicale est très simple : il y a un "plan de clivage", c'est-à-dire une ligne de démarcation entre les amygdales et le palais. Il suffit d'inciser en suivant cette ligne. "C'est extrêmement simple et il n'y a pas besoin de points de suture", note le Dr Mondain.

L'opération laisse simplement une plaie au fond de la gorge, qui va cicatriser d'elle-même en une dizaine de jours. Si l'enfant a plus de trois ans, l'ablation des amygdales peut se dérouler en ambulatoire, c'est-à-dire qu'il rentrera chez lui à la fin de la journée.

"C'est une pratique courante aujourd'hui, à moins que d'autres pathologies soient associées, auquel cas l'enfant devra être hospitalisé pour s'assurer que tout se passe bien." Même chose si le petit a moins de trois ans. Mais même dans ces derniers cas, il est rare que l'hospitalisation dure plus de deux jours.

Des suites opératoires assez courtes mais douloureuses

La guérison complète intervient en une dizaine de jours. En attendant, quelques précautions s'imposent, même si dans l'immense majorité des cas, aucune complication n'est à déplorer.

 "Jusqu'à la cicatrisation complète, il y a un petit risque de saignement, explique le Dr Mondain. Il est plus élevé au 7e jour, quand les tissus commencent à repousser sous les croûtes."

 Surtout, il va falloir adapter l'alimentation pour éviter d'écorcher à nouveau la plaie qui est en train de cicatriser.

- Il faut donc éviter tous les aliments susceptibles d'irriter la plaie ou de s'y coller. "Surtout pas de miettes de pain, par exemple."

- On évitera également les aliments chauds, qui viendront raviver la douleur, et on privilégiera plutôt les glaces et autres sorbets ou yaourts type Flanby.

- Pas de plats relevés non plus, pour des raisons évidentes...

- Une fois n'est pas coutume, n'hésitez pas à mettre beaucoup de beurre dans les coquillettes du petit convalescent : elles glisseront mieux !

Les végétations, une partie du système immunitaire

Comme les amygdales, les végétations font partie d'un ensemble complexe : le système immunitaire. Ce sont de petits tissus qui se trouvent dans le creux situé derrière les fosses nasales. Elles tapissent la partie inférieure de ce creux. Comme les amygdales dans la bouche, ces végétations permettent de détecter et freiner les virus qui pénètrent dans l'organisme lorsque l'on respire par le nez.

Apprentissage dans l'enfance

Là aussi, cette muqueuse apprend à notre organisme à reconnaître les éléments indésirables qui pénètrent dans l'organisme. Elle "pousse" pendant l'enfance, en devenant chaque jour plus efficace. Au contact des virus et bactéries, les végétations vont inciter le système immunitaire dans son ensemble à produire des anticorps.

C'est ce qui explique que les végétations soient parfois gonflées, lorsqu'elles doivent travailler pour reconnaître et chasser trop d'éléments étrangers. Cela arrive essentiellement chez les jeunes enfants, dont le système immunitaire est en pleine construction.

 "C'est tout à fait normal, indique Michel Mondain. L'essentiel est que ce gonflement ne soit pas permanent et qu'il ne gène pas l'enfant dans sa respiration."

On enlève les végétations quand elles empêchent de respirer

Voilà donc encore un organe très utile, dirait-on. Il n'est pourtant par rare que l'on procède à "l'opération des végétations" chez des enfants en bas-âge. Les raisons sont multiples.

 Une fois encore, la principale indication de l'ablation des végétations est l'obstruction.

- "Si elles sont trop gonflées, l'enfant peut avoir du mal à respirer et ressentir une gêne, notamment pendant le sommeil", note le Dr Mondain, ORL. Comme pour les amygdales, cette gêne peut être responsable d'un mauvais sommeil, voire d'apnées, néfastes au bon développement de l'enfant.

- Par ailleurs, l'enfant risque de se mettre à respirer par la bouche : ce faisant, sa mâchoire et son palais ne vont pas se développer normalement.

 "La mâchoire inférieure s'ouvre, la langue ne se met pas bien en place. Elle n'appuie pas comme il faut sur les dents. En conséquence, les molaires poussent trop à l'intérieur du palais, qui devient trop étroit. Dans le même temps, les dents du haut se trouvent repoussées vers l'extérieur." Autant de défauts qui seront très difficiles à corriger une fois installés.

 Par ailleurs, plus les végétations sont gonflées, plus elles risquent de contribuer à propager l'infection vers les oreilles, provoquant des otites moyennes aigues à répétition. Des otites qui sur le moyen terme peuvent endommager gravement les capacités auditives de l'enfant.

 On soupçonne aussi que des végétations souvent gonflées peuvent être source de rhinopharyngites à répétition, mais le lien est plus difficile à démontrer.

Contrairement à l'ablation des amygdales, l'ablation des végétations reste extrêmement fréquente aujourd'hui "parce qu'on sait qu'il y a toujours un bénéfice pour le patient".

Une opération simple et indolore

C'est sans doute l'une des opérations les plus courtes de l'histoire de la chirurgie : l'ablation des végétations dure environ 2 minutes ! Elle se déroule donc le plus souvent en ambulatoire, sauf dans le cas de pathologies associées. "Ce n'est même pas une excuse pour manquer l'école, commente le Dr Mondain. Généralement, l'enfant peut y retourner sans souci dès le lendemain."

La procédure requiert tout de même une anesthésie générale de quelques minutes. Le chirurgien va alors ouvrir la bouche de l'enfant et passer une petite raclette recourbée derrière le voile du palais (NDLR : la peau souple qui sépare la bouche du nez, juste derrière la partie dure du palais).

"Il s'agit de couper ce qui dépasse, mais de toujours laisser le "sous-sol" afin que la muqueuse soit quand même tapissée de végétations." Ces dernières peuvent parfois repousser de façon excessive : il faudra alors renouveler l'opération, jusque vers l'âge de 5/6 ans, après quoi elles arrêtent de grandir.

Les suites opératoires sont quasi-inexistantes : l'opération est indolore dans 95 % des cas, aucune précaution particulière ne s'impose après la sortie de l'enfant de l'hôpital.

Le voile du palais : à réduire en cas de ronflements

Le voile du palais, c'est cette peau souple qui sépare votre bouche de votre nez et qui se termine par la luette, qui pend entre les deux amygdales. A l'âge adulte, il se peut que le muscle du voile du palais devienne un peu flasque ou trop gras.

La nuit, pendant le sommeil, il est encore plus relâché. A chaque respiration, il est donc susceptible de vibrer et de faire du bruit, surtout si l'on respire par la bouche. C'est... Le très désagréable ronflement. Il peut être d'autant plus fort que les voies respiratoires sont un peu bouchées, par de grosses amygdales ou un excès de graisse, par exemple.

 Le ronflement intempestif est une des causes d'intervention chirurgicale sur le voile du palais. Il s'agit là essentiellement d'une opération de confort (de celui qui dort dans la même pièce ou au même étage, surtout !), qui peut avoir une influence très positive sur la vie des personnes concernées.

 Autre indication, plus sévère, de cette opération : le ronflement peut être accompagné d'apnées du sommeil. Cela signifie que le patient, quand il dort, s'arrête parfois de respirer pendant quelques secondes ou dizaines de seconde.

 C'est très mauvais pour la qualité de son sommeil (il est moins réparateur) mais aussi pour son système cardiovasculaire, qui ne peut pas se reposer normalement et se voit mis à rude épreuve. Entre autres techniques, la réduction du voile du palais peut alors aider à enrayer cette pathologie.

Une opération douloureuse mais relativement efficace

Hélas, la chirurgie ORL à l'âge adulte est souvent bien plus douloureuse que pratiquée dans l'enfant. Celle du voile du palais n'échappe pas à la règle.

Les complications ou petits soucis bénins postopératoires étant plus fréquents que pour l'ablation des amygdales ou des végétations, le patient reste souvent au moins deux ou trois jours à l'hôpital, dépendamment de la technique utilisée. Il existe en fait plusieurs types d'intervention sur le voile du palais, mais dans tous les cas, l'idée est de le rendre plus rigide, afin qu'il cesse de vibrer à la moindre respiration.

 Il est possible de retirer une partie des tissus en excès par un geste chirurgical. Bien souvent, cette technique est associée à une ablation de la luette, voire des amygdales si elles sont obstructives. On va aussi tirer les muscles vers l'extérieur, dans l'espoir de retendre suffisamment le voile.

 Une intervention presque équivalente peut se faire au laser. Elle consiste à "brûler" les tissus en excès (mais pas les amygdales). Son avantage : elle se déroule sous anesthésie locale et ne nécessite donc a priori pas d'hospitalisation. Mais les suites opératoires sont souvent assez douloureuses.

 Le médecin peut également opter pour un implant, qui va venir rigidifier le voile du palais de façon artificielle.

 La radiofréquence est de plus en plus utilisée. Sous anesthésie locale, on chauffe les muscles du voile du palais grâce à de petites électrodes, ce qui va avoir un effet coagulant (création de tissus cicatriciel) : le muscle du palais va devenir moins flasque.

Ces techniques se valent sur le plan de la réussite : aucune n'est efficace à 100 % mais toutes donnent de bons résultats. Votre ORL vous proposera peut-être l'une ou l'autre de ces techniques, selon votre pathologie et votre dossier médical….

Source : http://www.journaldesfemmes.com

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