L’intérêt de la kinésithérapie pour soigner le mal de dos est reconnu. Outre la méthode classique, la méthode Mézières permet aux kinés d’appréhender l’individu et son mal de dos de façon globale.
La kiné "classique"
C’est quoi ?
Cette physiothérapie soulage les symptômes par des massages et des mises en mouvements.
Comment ?
Avec gymnastique médicale, exercices de musculation, étirements, assouplissements et manipulations, la kinésithérapie remuscle le dos et vous apprend à le préserver. C’est reconnu comme : une profession de santé paramédicale.
C’est fait par qui ?
Par des titulaires du diplôme d’état (D. E.) de masseur-kinésithérapeute.
Pour qui ?
Pour tous, après diagnostic médical et prescription par un médecin. Lumbago, lombalgie, blocages cervicaux, blocages lombaires, sciatique : les séances de kiné empêchent l’immobilisation et reconditionnent à l’effort.
L’idéal pour :
Les lombalgies récidivantes et chroniques. La prise en charge par un masseur-kinésithérapeute se révèle essentielle pour prévenir les rechutes et empêcher le mal de dos de s’installer durablement.
La kiné "Méziériste" : qu’est-ce que c’est ?
La méthode, fondée par Françoise Mézières en 1947, s’oppose à la notion classique de musculation. « Le problème vient non pas de muscles trop faibles, mais trop contractés », explique Frédéric Sider, kinésithérapeute et responsable pédagogique de l’Association Méziériste internationale de kinésithérapie.
La musculature du dos forme une chaîne "myofasciale postérieure" dont chaque muscle constitue un maillon. Quand cette chaîne musculaire se raccourcit, elle déforme le squelette et génère des douleurs.
Il s’agit alors de détendre les muscles contractés, trop raides et courts, pour les allonger et leur redonner de l’élasticité. L’action est globale. La méthode intègre les phénomènes de compensation : le problème concerne un endroit du corps et se répercute à un autre, plus ou moins éloigné.
Comment ?
Les séances reposent sur des postures d’étirements, en alternance avec des massages, un travail de conscience corporelle (proprioception) et des exercices de détente respiratoire. « La dernière compensation, quand on a mal, c’est le blocage de la respiration », note Frédéric Sider.
Chacune dure trois quarts d’heure : les exercices interviennent après un examen rigoureux.
La kiné "Méziériste", une méthode efficace
C’est reconnu comme :
Une formation continue en kinésithérapie.
C’est fait par qui ?
Des kinésithérapeutes D. E. ayant suivi une formation spécifique répartie en cinq cycles sur deux ans. Pour trouver un praticien : www.mezieres.eu
Pour qui ?
Pour tous sauf les jeunes enfants, moins coopératifs, et en l’absence de maladie infectieuse, trauma, cancer, pathologie inflammatoire. Il faut cependant être capable de s’engager dans un processus long : 20 séances au minimum.
L’idéal pour :
Le mal de dos causé par des tensions nerveuses et des contractures.
Efficacité :
Il n’y a pas de travaux scientifiques, mais deux thèses de médecine. « Force est de lui reconnaître certains succès chez des patients que rien d’autre n’avait soulagés », témoigne le Dr Jean-Yves Maigne, rhumatologue.
Remboursement en danger
Nous refusons ce système où le médecin et le masseur-kinésithérapeute ne pourront plus choisir, après un bilan, le nombre de séances nécessaires pour chaque patient et prises en charge par l’Assurance-maladie. Il serait bien plus intéressant de faire plus de prévention.
Aujourd’hui, on soigne le patient, puis on le lâche dans la nature ! Il n’y a pas de suivi. »
Source : http://www.tendance-sante.fr/