1. L’éjaculation précoce
C'est l'absence de contrôle volontaire, chez l'homme, de son éjaculation. Lorsqu'il éjacule avant ou pendant la pénétration, par exemple.
Que faire? « D'abord, changer de point de vue, conseille le psychologue et sexologue Yvon Dallaire. On accuse souvent l'homme d'être un éjaculateur trop rapide, mais pourquoi ne considère-t-on pas que la femme souffre d'orgasme retardé?
Il faut déculpabiliser l'homme et s'adapter à cette différence biologique : la rapidité est une caractéristique de la sexualité masculine. Ensuite, les hommes peuvent très bien apprendre à gérer leur quantité de stimulation sexuelle pour retarder l'éjaculation.
2. La difficulté érectile
C'est un problème plutôt rencontré par les hommes vieillissants: à partir de 60 ans, un homme sur trois ne peut obtenir ou maintenir une érection. Chez l'homme, le taux de testostérone (son carburant sexuel) diminue à partir de 40 ans.
Que faire ? Il existe des médicaments, tels le Viagra, qui traitent efficacement ce problème. « Après la pilule contraceptive, ce type de médicaments représentent la deuxième grande révolution sexuelle, constate Yvon Dallaire.
Ensuite, il ne faut pas oublier que comme, en vieillissant, la pulsion de l'homme diminue, les causes psychologiques ou relationnelles de blocages sont plus influentes.
3. La perte de désir chez l’homme
« 2 à 3% des hommes ne ressentent aucun désir sexuel, explique le sexologue Yvon Dallaire. Pour d'autres, le désir sexuel existe encore mais baisse graduellement, comme un escalier descendant, parallèlement à leur taux de testostérone.
Que faire ? « Dans certains cas, cette perte de désir est l'un des symptômes, avec l'impuissance et la diminution de la pilosité par exemple, de l'hypogonadisme acquis », précise le spécialiste.
Cette pathologie fait l'objet de nombreuses recherches aujourd'hui. Un suivi médical est alors nécessaire. Sinon, il s'agit de travailler sur la perception de la relation et sur l'éducation sexuelle pour faire renaître le désir de l'homme.
4. Les rapports sexuels douloureux pour l’homme
Ces douleurs peuvent être liées à des infections, à la courbure d'un pénis trop prononcée ou à une malformation génitale, comme un prépuce trop court.
Que faire ? Dans le premier cas, l'administration d'antibiotiques règle rapidement le problème. « Concernant les autres situations, il faut généralement éviter les rapports violents et très longs, qui sont trop irritants », conseille Yvon Dallaire.
5. La perte de la libido féminine
C'est un problème très fréquent chez les femmes. Il survient surtout après la première grossesse. « Chez les animaux, les femelles ne sont sexuellement disponibles qu'en périodes de chaleurs, rappelle le sexologue. La femme est la seule à être disponible en tout temps. Mais il est vrai qu'une fois qu'elle est devenue mère, sa sexualité passe après. »
Que faire ? « Les femmes peuvent développer un apprentissage personnel de la sexualité en se masturbant, par exemple, propose Yvon Dallaire. Elles peuvent aussi entretenir leur imaginaire sexuel en lisant de la littérature érotique ou en regardant des films érotiques réalisés par des femmes.
Pourquoi ne pas faire des pauses érotiques au cours de la journée ? En revoyant en pensée un rapport sexuel agréable ou en s'en imaginant un. On dit que les hommes ont trois pensées érotiques par heure, les femmes trois par semaine. Ce n'est pas inéluctable. »
6. L’anorgasmie
30 à 40% des femmes n'ont jamais eu d'orgasme. « Certaines femmes ont du mal à s'abandonner pour que la tension sexuelle soit forte et qu'elles puissent exploser dans l'orgasme », commente Yvon Dallaire.
Que faire ? Ce n'est pas irréversible, selon le spécialiste. Dans ce cas, il préconise la masturbation comme outil thérapeutique, l'utilisation du vibromasseur ou de la « douche téléphone », un pommeau de douche au jet intense et rapide, pour apprendre à atteindre l'orgasme. « Chez les hommes, la stimulation sera créée par le frottement, chez les femmes ce sera par la vibration. »
7. Le coït douloureux pour la femme
La relation sexuelle peut être douloureuse, pour une femme, si celle-ci est victime d'une infection ou d'une malformation, comme la rétrocession de l'utérus. Ou si son vagin n'est pas suffisamment lubrifié.
Que faire ? « La femme peut être soignée de son infection par un traitement antibiotique, explique le sexologue. Elle devra peut-être aussi rééquilibrer son hygiène, pour en faire ni trop ni trop peu, et préserver ainsi sa flore vaginale.
Elle peut aussi chercher les positions qui ne sont pas douloureuses pour elle pendant les rapports et prendre le temps des préliminaires, pour que la lubrification de son vagin ait le temps de se produire. »
8. La différence de libido entre les hommes et les femmes
Beaucoup de couples consultent pour cette raison. « On pourrait résumer le problème ainsi : l'homme a envie de faire l'amour trois fois par semaine et la femme une seule fois, lance Yvon Dallaire. Et en matière de sexualité, le compromis ne fonctionne pas ».
Que faire ? On peut compenser par la masturbation, de soi ou de l'autre. « Peut-être que les femmes auront envie de relations sexuelles plus nombreuses si le couple apprenait à faire l'amour selon la méthode féminine, suggère le spécialiste.
En prenant le temps de créer un environnement romantique et affectueux ». Une autre méthode secrète ? « Que l'homme participe davantage aux tâches ménagères ! », sourit Yvon Dallaire.
9. Problèmes de communication sexuelle
En matière de sexualité, les hommes sont souvent sur la défensive. Si leur conjointe critique un de leurs gestes, ils vont souvent contre-attaquer maladroitement. Ce genre de discussion a rarement une issue favorable...
Que faire ? « Dire ce que l'on aime et taire ce que l'on n'aime pas, estime Yvon Dallaire. La femme doit valoriser le comportement qu'elle attend de son partenaire, par exemple en souriant ou en soupirant ou en faisant remarquer qu'elle aime telle ou telle caresse.
Elle ne réagira pas et passera sous silence ce qu'elle n'aime pas. Son conjoint comprendra alors que son action n'est pas efficace sans se sentir attaqué. »
10. Le changement d’orientation sexuelle
Il arrive à certains hommes -car c'est plutôt d'eux qu'il s'agit dans ce cas- de se découvrir une homosexualité latente après 40 ans.
« Souvent, c'est à la suite d'une infidélité, poursuit Yvon Dallaire. Ce qui est compliqué pour le couple, puisqu'au problème sexuel s'ajoute un problème relationnel : le conjoint a le sentiment d'avoir été trompé et d'avoir vécu dans le mensonge. »
Que faire ? « Souvent, dans ce cas, c'est le divorce qui se profile, constate le sexologue. Les amants se séparent car ils ne peuvent plus faire autrement. »
Source : http://styledevie.ca.msn.com/