Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de mourir du diabète, du cancer, d’une maladie cardiovasculaire et sont quatre fois plus nombreux à se suicider.
Comment expliquer qu’ils négligent autant leur santé?
Au début des années 1970, l'écart entre l'espérance de vie des femmes et celle des hommes, au Québec, était de 7,7 ans.
En 2008, on enregistrait une différence de 4,6 ans. Cet écart a donc tendance à diminuer avec les années, mais il demeure quand même important.
Les hommes consultent moins
Trop souvent encore, il faut que les hommes subissent un événement majeur ou un choc important pour qu'ils se décident à prendre rendez-vous avec un médecin ou un thérapeute.
Le dépistage est une notion qui n'est pas encore ancrée dans leurs habitudes.
«En général, les hommes ont un taux de mortalité plus élevé que les femmes pour la plupart des causes de décès, même si elles sont plus nombreuses à être atteintes des maladies en question.
Les hommes ont moins tendance à voir qu'il y a un problème et qu'il faut agir», explique Gilles Tremblay, professeur agrégé à l'École de service social de l'Université Laval.
Les stéréotypes, amplement entretenus par les médias, ont leur part de responsabilité dans le fait que les hommes négligent autant leur santé. «L'homme doit être fort et ignorer les sonnettes d'alarme de son corps.
C'est ce type d'individu que l'on nous montre à la télévision, déplore Gilles Tremblay.
Il doit être capable de foncer, d'aller de l'avant.
Ces éléments peuvent être positifs dans certaines occasions, notamment pour les pompiers quand vient le temps de combattre un feu.
Mais il faut prendre des risques calculés et savoir se retirer à temps.»
Source : http://www.servicevie.com