Molybdène-99/technétium-99m, risque de rupture de stock
Médicament à usage diagnostique
L'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) signale le risque potentiel de rupture d'approvisionnement en technétium-99m à l'échelle européenne ou mondiale.
Dans ce contexte, afin de garantir au mieux la couverture des besoins sanitaires français en technétium-99m, le dispositif actuel, mis en place en 2008 et réactivé en 2009, est maintenu.
Pour rappel, un suivi de l'approvisionnement des 220 centres de médecine nucléaire permet l'identification, sur un mode hebdomadaire, des centres de médecine nucléaire recevant une activité nominale inférieure à 2 giga becquerels par semaine et/ou à moins de 30 % de l'activité commandée, seuils définis comme critiques pour la couverture des besoins sanitaires pour la réalisation des examens identifiés comme prioritaires.
En pratique :
Pendant cette période de risque de rupture de stock, il est recommandé aux professionnels de santé :
* de privilégier l'optimisation de la programmation des examens, en décalant autant que possible des examens demandés pour le suivi régulier d'affections chroniques sans risque pour le patient ;
* de respecter les situations définies comme prioritaires pour l'utilisation des quantités résiduelles disponibles en technétium-99m ;
* d'envisager les alternatives identifiées et recommandées pour les situations les plus consommatrices en technétium-99m en quantité et en volume que sont les scintigraphies cardiaque et osseuse.
D'autre part, les 6 situations prioritaires pour lesquelles l'utilisation des quantités disponibles en technétium-99m doit être réservée ont été identifiées :
* détection per opératoire d'envahissement ganglionnaire en cas de cancer (ganglion sentinelle) ;
* recherche d'embolie pulmonaire chez la femme enceinte ;
* patients ayant une contre-indication aux produits de contraste radiologiques ;
* recherche préopératoire de glandes hyperfonctionnelles en cas d'hyperparathyroïdie ;
* examens de médecine nucléaire pédiatriques dans leur ensemble ;
* néphrectomie (totale ou partielle) à réaliser en urgence.
Par ailleurs, des techniques d'imagerie alternatives à la scintigraphie cardiaque et osseuse sont proposées
Sources : RCP - Afssaps (17 mai 2010)