Depuis environ un mois, la production de médicaments par l'usine de Galpharma à Sfax (Tunisie) est bloquée par une trentaine de personne pour des revendications syndicales (demande de titularisation pour tous les employés, demandes d'augmentation de salaire...) soutenues par l'UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens).
D'autre part, un certain black-out des autorités quant aux violences effectuées sur les employés qui désirent faire repartir la production a fait naître un sentiment d'impunité parmi les grévistes pourtant nettement minoritaires qui n'hésitent pas à recourir à la force pour faire respecter la grève.
Le gouverneur de Sfax a refusé de recevoir une délégation d'employés souhaitant reprendre le travail. Une rupture de stock progressive des médicaments est prévue (gastral sinaprid oflodis...)
A noter qu'une grève similaire à l'usine pharmaceutique Adwya de Tunis n'avait duré qu’une journée, le blocage ayant été levé par les forces de l'ordre. Est-ce que les intérêts de la famille Matri sont plus importants que ceux d'autres investisseurs dans le secteur pharmaceutique.
Ainsi, l'UGTT continue à entretenir une ambiance sociale morbide dans un pays qui a enregistré une baisse de 3% de son PNB pour le premier semestre 2011.
Nul doûte que le prochain gouvernement issu des élections du 23 Octobre devra lui aussi composer et baisser la tête avec le vrai "gouvernement" d’Abdesselem Jerad, le chef de l'UGTT.
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