Le 8 mars 2012, de nombreux spécialistes ont ouvert leurs portes au public pour leur offrir la possibilité de faire un bilan auditif gratuit et répondre à leurs interrogations, dans le cadre de la Journée Nationale de l'Audition.
L’audioprothésiste Jacques Benzaquen nous explique l’importance de s’équiper d’un appareil auditif lorsqu’on commence à sentir une gêne pour suivre une conversation.
A partir de quand faut il penser à se faire appareiller ?
Cela dépend des exigences de chacun. A partir de 20 ans, on commence à perdre plus ou moins d’audition en fonction du bruit et du passé familial. Mais cela devient problématique entre 50 et 80 ans.
Certaines personnes veulent s’appareiller plus tôt, les mélomanes et les musiciens par exemple. Pour eux, l’audition est aussi une affaire de plaisir. Ils ont davantage besoin de bien entendre.
La perte d’audition commence à poser problème quand on a du mal à comprendre un conversation dans un environnement bruyant et que l’on se coupe de son environnement social. Il faut alors trouver une solution.
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise audition ?
A partir d’un moment, on n’a plus de vie sociale… On rentre alors dans le cercle vicieux de l’exclusion. Les personnes qui entendent mal sont de moins en moins actifs, sortent de moins en moins et n’ont ensuite plus la force de faire des démarches pour se faire appareiller.
L’engouement pour les baladeurs MP3 entraîne-t-il une augmentation du nombre de surdités précoces ?
Les baladeurs MP3 entraînent une baisse d’audition 10 ans avant la normale. C’est évidemment le niveau sonore et l’écoute prolongée qui pose problème.
On n’a pas encore beaucoup de recul sur le sujet dans la mesure où le problème se posait moins avec les walkmans où l’écoute était limitée par la durée de la cassette…
Le problème vient ensuite de la difficulté d’appareiller une audition abîmée par une usure anormale. C’est pourquoi Audika lance une grande campagne de prévention.
Comment obtenir les meilleurs résultats avec un appareil auditif ?
L’appareillage est plus ou moins efficace en fonction de 3 facteurs :
-La qualité restante de l’oreille
-Le réglage de l’appareil et le sérieux de l’audioprothésiste
-La rééducation auditive car le client doit prendre la peine de se réhabituer au bruit.
A quoi ressemble la dernière génération d’aides auditives ?
Les dernières générations d’appareils sont bien plus que de simples amplificateurs, ce sont de véritables microprocesseurs. Ils sont capables de reconnaître une voix, un bruit, une situation sonore.
Ainsi, ils captent le son de manière à faire ressortir la voix et à masquer davantage les bruits de fond.
Source : http://www.femmeactuelle.fr |