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Maladie et traitement : Migraines : il existe des traitements efficaces  (8324 Vues )
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Les migraines, à différencier des simples maux de tête, sont décrites par les personnes qui en souffrent comme de violentes douleurs empêchant toute activité en période de crise. Si on ne sait pas encore les soigner, certains traitements ont montré leur efficacité.

Crises de migraine : les anti-inflammatoires en première ligne

Lors d’une crise de migraine, la douleur peut être extrêmement violente, au point d'empêcher toute activité à la personne qui en souffre. Cette douleur est essentiellement liée à des phénomènes d'inflammation et de vasodilatation des vaisseaux cérébraux, en particulier ceux des méninges (les enveloppes du cerveau).

Pour diminuer efficacement les crises, deux familles de médicaments sont utilisées : les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les triptans, des vasoconstricteurs qui agissent spécifiquement sur les vaisseaux du cerveau.

Ibuprofène, kétoprofène et aspirine

Si tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont probablement efficaces, seul un petit nombre de médicaments a une autorisation de mise sur le marché (AMM) spécifiquement pour le traitement des crises migraineuses. C'est le cas de l'ibuprofène, du kétoprofène et de l'aspirine.

L'ibuprofène est très largement disponible, en vente sans ordonnance. « En cas de crise, il faut prendre une dose unitaire de 400 mg. Or, très souvent, les patients prennent des comprimés de 200 mg. Sous-dosés, ils pensent donc que le médicament n'est pas efficace », explique le Dr Lantéri-Minet, neurologue au CHU de Nice. L'aspirine peut être associée à un antiémétique (anti vomitif), mais la plupart sont disponibles sur prescription médicale.

Automédication : attention au surdosage

« Les anti-inflammatoires non stéroïdiens fonctionnent bien, mais ils sont lents à agir, contrairement aux triptans. En revanche, ils ont une durée d'action prolongée, ce qui peut leur donner un avantage sur les triptans chez certains patients souffrant de crises de longue durée », précise le neurologue.

Le problème des anti-inflammatoires non stéroïdiens reste cependant leur toxicité digestive. De plus, les patients migraineux font des crises récurrentes. Ils sont donc amenés à prendre beaucoup de médicaments, souvent en automédication, et sont alors en surconsommation, toxique pour la fonction rénale.

Migraine : l'efficacité des triptans pendant les crises

Les triptans sont des vasoconstricteurs très puissants contre les crises migraineuses. Ils agissent rapidement, ce qui est avantageux pour les patients, qui sont jeunes pour la plupart et ne veulent pas être stoppés dans leurs activités.

Sept triptans ont une AMM pour la migraine

Aucune différence n'a été démontrée entre ces différents triptans. En fonction de facteurs génétiques et de leur sensibilité, les patients métabolisent différemment les molécules et leurs réactions peuvent varier d'un triptan à l'autre.

« Ce n'est pas parce qu'un triptan a été inefficace que tous les autres triptans le seront. Il est parfois nécessaire d'essayer plusieurs triptans », rassure le Dr Michel Lanteri-Minet, neurologue au CHU de Nice.

En dépit de l'absence de différence majeure d'action, trois triptans se dégagent :

- le rizatriptan (Maxalt®) qui agit rapidement et reste constant dans son action

- l’élétriptan (Relpax®), qui se montre très efficace, notamment quand il est utilisé à double dose

- l'almotriptan (Almogran®), qui est bien équilibré, avec une bonne efficacité et peu d'effets indésirables.

Un deuxième groupe est constitué du sumatriptan (Imigrane®) et du zolmitriptan (Zomig®), dont l'efficacité est légèrement inférieure à celle des triptans du premier groupe. Enfin, le naratriptan (Naramig®) et le frovatriptan (Isimig®, Tigreat®) constituent le troisième groupe : ils induisent très peu d'effets indésirables mais agissent en trois ou quatre heures quand les premiers triptans cités agissent en une ou deux heures.

Pour une meilleure efficacité, prendre le traitement le plus tôt possible

« Les patients doivent prendre le traitement le plus tôt possible, dans l'heure qui suit l'arrivée de la crise, pour une efficacité maximale et une rapidité d'action du médicament », recommande le neurologue.

S'ils soulagent la migraine, les triptans, comme tous les médicaments, induisent des effets indésirables. C'est pourquoi il est important de discuter de son traitement avec son médecin. Chaque personne réagissant différemment à une même molécule, il est possible, en cas de gros désagréments, de changer de triptan.

Dans quels cas associer triptans et anti-inflammatoires non stéroïdiens ?

Pour soulager les crises, il est possible d'associer les anti-inflammatoires non stéroïdiens aux triptans. « En pratique, chez un patient qui n'a jamais pris de traitement, on débute avec un anti-inflammatoire non stéroïdien.

S'il n'est pas soulagé au bout de deux heures, un triptan est utilisé en traitement de secours. Le patient doit tester cette stratégie sur trois crises. Si au moins deux fois sur trois l’anti-inflammatoire est efficace et qu’il est bien toléré, le migraineux continuera à traiter ces crises de cette façon.

 Si, au contraire, au moins deux fois sur trois, le migraineux a dû utiliser le triptan, ou si l’anti-inflammatoire n’est pas bien supporté sur le plan digestif, il utilisera d’emblée le triptan pour les crises ultérieures.

 Enfin, si l’anti-inflammatoire et le triptan pris individuellement ne sont pas suffisamment efficaces, le migraineux pourra essayer de les prendre ensemble en début de  crise », recommande le Dr Lantéri-Minet.

Un traitement de fond en cas de migraines récurrentes

La migraine ne se guérit pas. En revanche, pour les patients qui ont des crises très rapprochées et/ou qui durent longtemps, on peut limiter au maximum leur survenue, en prenant tous les jours un traitement de fond.

 « On ne peut pas débarrasser complètement un sujet de ses crises migraineuses. Je le fais bien comprendre à mes patients. Je préfère leur parler d'un "contrat thérapeutique", qui vise à obtenir une amélioration d'au moins 50% de leur état », met en garde le neurologue Michel Lantéri-Minet.

Quels médicaments pendant combien de temps ?

La durée du traitement de fond peut s'étendre de six mois à un an, voire plus. Dans 80% des cas, les résultats sont satisfaisants, et le patient peut stopper progressivement son traitement de fond.

Pendant une longue période, on ne s'intéressera alors qu'au traitement des crises qui resurgiront. Pour les 20% de patients restants, le traitement de fond doit être pris sur une plus longue période et parfois à vie.

Quatre classes de médicaments sont le plus souvent utilisées :

- certains bêtabloquants (qui sont utilisés en cardiologie), comme le propanolol (Avlocardyl®) et le métoprolol (Lopressor®)

- les anti-sérotoninergiques, comme l'oxétorone (Nocertone®)

- les antidépresseurs tricycliques à petite dose, comme l'amitriptyline (Laroxyl®)

- le topiramate (Epitomax®), seul antiépileptique qui possède l'AMM pour l'indication de la migraine en France.

D'autres molécules ont une AMM pour l'indication de la migraine, mais sont moins utilisées en première intention de traitement en raison de leurs effets indésirables : l'indoramine (Vidora®), la flunarizine (Sibelium®), et les anti-sérotoninergiques : pizotifène (Sanmigran®) et methysergide (Desernil®).

Bien choisir son traitement avec son médecin

La prise en compte de tous les effets de ces molécules est importante car le choix du traitement repose sur la volonté d'améliorer la qualité de vie des patients et d'induire le moins possible d'effets indésirables.

Le choix de la molécule se fait également en fonction des autres pathologies du migraineux : si un patient est asthmatique, on ne lui donnera pas de bêtabloquants, qui aggraveront les crises d'asthme. Au contraire, face à un individu souffrant d'hypertension artérielle, les bêtabloquants sont recommandés, car ils permettent de traiter deux pathologies avec un seul traitement.

 « Là encore, les effets indésirables ne sont pas négligeables et le patient doit en être informé : baisse de la libido pour les bêtabloquants, effet sédatif et prise de poids pour les sérotoninergiques… En discuter avec son médecin permettra de choisir le traitement le mieux adapté au patient », rappelle le neurologue.

Migraine : la piste des traitements non pharmacologiques

Certaines approches complémentaires sont efficaces pour soulager les migraines : la relaxation par la sophrologie, les thérapies cognitive et comportementale, et le biofeedback, c’est-à-dire le contrôle de ses fonctions (battements cardiaques, etc.) par rétroaction (observation de ses propres constantes sur un appareil de mesure pour tenter de les modifier).

Une alternative ou un complément au traitement qui fonctionne bien avec les enfants, qui y trouvent un côté ludique.

« L'association d'un traitement médicamenteux à une technique non pharmacologique est plus efficace qu'un seul des deux, précise le neurologue Michel Lantéri-Minet.

 Il est très intéressant de combiner les deux approches, mais il faut bien se renseigner sur le professionnel à qui on s'adresse : il doit être spécialiste et avoir une formation spécifique.

 Quand il s'agit de techniques non pharmacologiques, on a parfois affaire à des personnes pas suffisamment compétentes », alerte le neurologue.

Un autre bémol à prendre en compte : ces approches ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale et peuvent être onéreuses. « Les consultations sont plutôt réservées aux centres hospitaliers comme le nôtre, mais nous sommes très vite saturés », précise le Dr Lantéri-Minet.

Source : http://www.tendance-sante.fr/

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