Gonflement de la jambe, douleur au mollet, sensation de chaleur… Et si vous souffriez d’une phlébite ? Ne perdez pas une minute, allez consulter.
À quoi est due une phlébite ?
Chaque année, 300 000 à 350 000 personnes sont victimes d’une phlébite : un caillot de sang s’est formé dans une de leurs veines, le plus souvent au mollet.
L’apparition de ce caillot est favorisée par certaines maladies : insuffisance veineuse, insuffisance cardiaque ou respiratoire, troubles du rythme cardiaque ou anomalie de la coagulation. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs de risque.
Il suffit d’avoir été immobilisé longtemps (port d’un plâtre, voyage de plusieurs heures en avion), d’avoir subi une fracture ouverte ou une intervention chirurgicale, pour qu’une phlébite survienne.
Objectif : éviter une embolie pulmonaire
Dans un cas sur sept, la phlébite est mortelle. Le problème est que certaines phlébites ne sont que peu douloureuses ou même asymptomatiques. En l’absence de signes, il n’est pas rare que l’on ne décèle la phlébite qu’au stade de l’embolie pulmonaire : le caillot présent au niveau de la jambe s’est en fait détaché et a migré dans le système vasculaire pour atteindre le cœur droit et s’introduire dans l’artère pulmonaire.
C’est cette situation qui est dangereuse et qu’il faut absolument éviter car elle provoque un déficit respiratoire et représente un vrai enjeu vital.
Phlébite : les signes qui doivent vous alerter
La douleur au mollet est récente
Vous ressentez à un mollet une douleur spontanée, sourde, ou une sensibilité au toucher, à cette douleur est associé un gonflement de votre pied, de votre cheville ou de votre mollet, dans la région de la douleur, votre peau est rouge et/ou accompagnée d’une sensation locale de chaleur.
Attention, ces signes ne sont pas forcément violents et peuvent se traduire par une simple gêne. Lors de la consultation, le médecin procédera à un examen clinique et prescrira un écho-doppler des membres inférieurs. Cet examen non invasif, à base d’ultrasons, mettra en évidence ou non la présence d’un caillot.
Un conseil : ne massez pas la région affectée, car vous risqueriez de déloger le caillot et de provoquer une embolie.
La douleur au mollet traîne depuis plusieurs jours
En plus de cette douleur au mollet persistante, vous vous sentez essoufflé, vous toussez et vous ressentez une douleur au thorax. Prévenez immédiatement le Samu ou les pompiers, car vous êtes peut-être en train de faire une embolie pulmonaire. Vous devez être rapidement traité.
Un traitement différent selon la localisation du caillot
En dehors du risque d’embolie pulmonaire, la phlébite ne doit jamais être négligée, car elle peut récidiver. Le risque à terme est l’altération de la paroi de la veine, provoquant l’apparition d’un œdème chronique associé parfois à des troubles cutanés et à des ulcères.
Le traitement dépend du type de phlébite. Si le caillot est dans un vaisseau situé près de la surface de la peau, on parle de phlébite superficielle. Si c’est une veine profonde qui est obstruée, il s’agit d’une phlébite profonde.
La phlébite est superficielle
Le traitement varie selon l’étendue de la phlébite. Il peut aller de la simple contention accompagnée d’un traitement anti-inflammatoire à la prise d’anticoagulants (fluidifiants du sang). La situation s’améliore généralement en une à deux semaines.
La phlébite est profonde
Des médicaments anticoagulants sous-cutanés sont prescrits pendant une semaine. On leur associe parallèlement un traitement d’anticoagulants oraux, pendant trois à six mois, voire plus longtemps si nécessaire.
Quelle prévention pour éviter les récidives de phlébite ?
Si la phlébite profonde n’est pas prévenue de manière adéquate, elle peut réapparaître, chez une personne sur trois, dans les cinq ans qui suivent. C’est pourquoi il est utile de mettre en place quelques règles d’hygiène.
Portez des bas de contention pour favoriser le retour du flux sanguin, notamment en cas de station debout prolongée ou de long voyage en avion.
Surélevez vos jambes en position assise ou allongée. La nuit, on privilégie le placement de livres ou d’un morceau de bois sous les pieds du lit afin de les surélever de 10 centimètres.
Marchez une demi-heure par jour, c’est le meilleur exercice pour activer le retour sanguin.
Évitez les sources de chaleur sur les jambes : bains trop chauds, coups de soleil, sauna, chauffage par le sol, couverture chauffante, vêtements qui serrent…
Hydratez-vous correctement : buvez de 1,5 à 2 litres par jour.
Luttez contre un excès de poids, car l’obésité augmente les risques de phlébite.
Source : http://www.tendance-sante.fr |