Guêpes, araignées, aoûtats, moustiques… se déchaînent en été. Le plus souvent bénignes, leurs attaques n'en sont pas moins fort désagréables. Adoptez les bons gestes pour vite faire de la piqûre d’insecte ou d'acarien un lointain souvenir.
Les hyménoptères : abeille, frelon, bourdon et guêpe
Les hyménoptères se rencontrent dès que le soleil pointe le bout de son nez : au printemps et en été. Le sucré attire les abeilles et les guêpes, qui s’en nourrissent : attention aux pique-niques et aux balades avec de la nourriture à la main. Évitez également les vêtements de couleurs vives.
Les abeilles : ôter le dard
Les abeilles sont les seuls hyménoptères à laisser le dard dans la peau. Si l’aiguillon est apparent, on le retire avec l’ongle, en le coinçant avec une lame de couteau ou le bord d’une carte de crédit. S’il est profond, l’extraction sera plus facile en trempant la plaie dans de l’eau chaude. On pense à retirer les bagues en cas de piqûre au doigt.
Soigner les piqûres
La piqûre provoque un gonflement, suivi de démangeaisons qui peuvent persister plusieurs heures. Le venin des hyménoptères est thermolabile : il est détruit par la chaleur.
Après une piqûre, on laisse la plaie dans l’eau très chaude durant 20 minutes, tout en veillant à ne pas se brûler. Ensuite, on la frictionne avec du vinaigre pour apaiser la douleur. On termine en désinfectant et en appliquant un dermocorticoïde léger.
Attention aux réactions allergiques
Les piqûres d’hyménoptères peuvent provoquer de graves réactions allergiques. Il est recommandé aux personnes à risque de se couvrir autant que possible et d'éviter les zones à risque.
En cas de piqûres multiples ou au moindre signe d’alerte (œdème, difficulté à respirer, réaction cutanée, démangeaisons, etc.), consultez en urgence. De même, les piqûres au niveau de la bouche, des yeux, des parties génitales, et du cou sont à surveiller de près.
Sous nos latitudes, les piqûres de moustiques représentent avant tout un grand désagrément. On peut s’en prémunir par des moyens naturels (citronnelle, géranium). Les répulsifs en grandes surfaces sont pour la plupart efficaces : il s’agit d’appliquer uniformément et en quantité suffisante !
Vérifiez la posologie : il existe des produits adaptés pour les enfants de moins de 2 ans et les femmes enceintes. Ces produits ne s’utilisent pas chez les nourrissons de moins de 6 mois, pour lesquels les seules protections possibles sont des vêtements couvrants et une moustiquaire.
En cas de piqûre par un moustique, on désinfecte la plaie, puis on applique une crème apaisante. Un pansement peut être utile aux enfants pour éviter de se gratter.
Les acariens : tiques et aoûtats
Ces petits acariens se rencontrent essentiellement dans les endroits sombres et humides (forêt, buisson, arbuste, pelouse ombragée).
Les tiques
Les tiques peuvent transmettre à l’homme la maladie de Lyme : la vigilance s’impose. La piqûre est en général indolore sur le moment : il vaut mieux s’examiner sous toutes les coutures après une balade en forêt.
« Contrairement aux idées reçues, il vaut mieux ne pas utiliser d'éther ou d'alcool pour retirer la tique car, en réaction, elle pourrait rejeter encore plus de liquide potentiellement infectieux », souligne le Dr Valérie Frayman (Paris).
Les bons gestes : utilisez une pince à épiler non coupante ou un tire-tique, disponible en pharmacie. Ensuite, désinfectez avec un antiseptique de type chlorexidine. Un médecin pourra prescrire des antibiotiques, si nécessaire.
Les aoûtats
Ces petites araignées rouges, particulièrement présentes dans l'herbe, attaquent surtout les zones du corps où la peau est fine (pli de l’aine, arrière du genou, coude).
Elles provoquent des plaques rouges puis, au bout d’une demi-journée, de vives démangeaisons pouvant persister durant plusieurs jours. Pour atténuer la douleur, on trempe les plaies dans de l’eau chaude, on savonne pour ôter les aoûtats, puis on applique un dermocorticoïde léger.
Fourmi rouge, araignée, taon et chenille
Ces piqûres d'insectes sont la plupart du temps inoffensives. Il convient toutefois de surveiller leur évolution. Les réactions allergiques sont rares, mais peuvent survenir.
Les fourmis
On risque de faire une mauvaise rencontre avec des fourmis rouges en s’allongeant dans l’herbe à proximité d’une fourmilière. « En Europe, leur venin est inoffensif, note le docteur Valérie Frayman, mais la morsure provoque des démangeaisons qui peuvent durer plusieurs heures. » On soigne avec une crème à l’hydrocortisone.
Les araignées
Les araignées que l’on rencontre en Europe sont généralement inoffensives, mais peuvent toutefois piquer. La douleur est en général peu importante, et s'accompagne d'un gonflement et d'une légère rougeur. Il suffit de désinfecter, puis d’appliquer une crème calmante pour apaiser.
Le taon
Le taon ressemble à une grosse mouche. On risque de se faire piquer à proximité de grands animaux, comme les chevaux et les vaches, dans les champs, ainsi que dans les endroits humides (près d’un point d’eau). La piqûre provoque une douleur intense qui s’estompe en général en quelques heures. On apaise avec un dermocorticoïde léger, après avoir désinfecté avec un antiseptique.
Les chenilles
Les piqûres de chenilles sont, d’une manière générale, peu dangereuses, mais leurs soies peuvent provoquer des réactions allergiques et des crises d’urticaire assez désagréables. On apaise donc avec une crème anti-démangeaison.
La trousse à pharmacie idéale contre les insectes et les acariens
Les essentiels, pour pallier la plupart des piqûres d’insectes et des morsures d'acariens :
- un répulsif anti-moustique, en s’assurant d’utiliser une posologie adaptée (jeunes enfants, femmes enceintes)
- une pince à épiler (pour ôter le dard des abeilles, retirer une tique)
- du coton
- un antiseptique local, pour désinfecter (de préférence, sans alcool pour les enfants, de type chlorexidine)
- un dermocorticoïde léger, pour apaiser, en veillant à ce que la posologie soit adaptée à l’âge ; on privilégie une crème antiprurigineuse si l’on est susceptible d’allergie (elle contient un antihistaminique)
- des pansements, pour éviter de toucher la plaie juste après la piqûre.
Source : http://www.tendance-sante.fr |