Qui dit rentrée scolaire dit parfois... poux! Ça y est, le mot est dit! Mais, heureusement, on a des solutions et un mode d'emploi. Autrement dit, on les a à l'œil!
On a longtemps cru que seuls les enfants aux cheveux sales étaient les victimes potentielles - mais innocentes - des poux. Mais détrompez-vous!
Ces petites horreurs s'attaquent à toutes les têtes sans discrimination. Ce n'est pas une question d'hygiène et ces insectes parasites ne transmettent pas de maladies. Par contre, ils se multiplient très rapidement...
Est-ce des poux ?
Le pou mesure de un à trois millimètres et est de couleur gris-brun. Pas facile à voir, donc! Ses six pattes ressemblant à des pinces lui permettent de se déplacer sur le cuir chevelu, où il peut vivre une quarantaine de jours.
Détail important: il ne saute pas et ne vole pas. Toutefois, il pique, car il tire du cuir chevelu un peu de sang pour se nourrir plusieurs fois par jour.
La femelle est hyperactive: elle pond de 4 à 10 œufs par jour, trois semaines par mois, pour un total de 100 à 200 lentes.
Comme ces dernières, solidement accrochées à la racine des cheveux, sont translucides, on peut difficilement les repérer. Elles deviennent toutefois opaques sept jours après la ponte lorsque les œufs éclosent. Une loupe peut s'avérer utile pour les traquer.
Reconnaître le territoire des poux
Le pou raffole de la chaleur et de l'humidité. Ses lieux de prédilection? La zone située derrière l'oreille, la nuque et le dessus de la tête.
L'examen doit donc commencer impérativement par ces régions, surtout si l'enfant se gratte fréquemment. Pour se faciliter la tâche, on dirige une lumière de forte intensité sur la tête du petit. On sépare ensuite les cheveux en petites sections et on procède à une inspection méthodique, en commençant par un côté de la tête pour terminer par l'autre.
Dans une classe, un seul enfant atteint ouvre la porte à une infestation. Il faut donc prendre au sérieux les messages des enseignants au sujet de la présence de poux. D'autant plus qu'un traitement unique bien administré à tous les élèves peut enrayer le problème.
Reconnaître les modes de transmission
Les poux se transmettent principalement par contact direct. L'école et la garderie sont des lieux où on observe plus souvent la présence de ces visiteurs indésirables. Cependant, il ne faut pas négliger la transmission indirecte par des objets ayant été en contact avec les cheveux: brosses, peignes, chapeaux, casques de sport, literie, serviettes, écouteurs, jouets en peluche, etc.
Les bons traitements
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) recommande un produit contenant de la perméthrine à 1 %, comme l'après-shampooing Nix (ou Kwellada-P 1 %). S'ils ne sont pas offerts, on utilise le shampooing R & C.
«Le plus important, c'est de respecter le mode d'emploi», souligne le pharmacien Richard Lacasse. Il ne faut pas qu'il y ait de produits coiffants (mousse, gel, etc.) dans les cheveux. «De plus, on traite seulement les personnes infestées», ajoute le spécialiste.
La démangeaison persiste? Le MSSS prescrit un second traitement lorsque la présence d'autres bestioles a été constatée.
De 7 à 10 jours après le premier traitement, on réutilise le même produit. «Il faut aussi nettoyer tout ce qui a été en contact avec la chevelure: chapeaux, literie et serviettes, mais aussi cols de vêtements et de manteaux», indique le pharmacien. En hiver, on n'oublie pas les mitaines, les bandeaux, les bonnets, les foulards et les capuchons.
Idéalement, tout doit être lavé à l'eau chaude et mis à sécher au cycle chaud de la sécheuse. «Les peluches et autres objets difficilement lavables sont mis dans la sécheuse au cycle le plus chaud de 20 à 30 minutes», explique le pharmacien.
On nettoie les brosses, peignes et autres accessoires en les faisant tremper de 5 à 10 minutes dans une solution insecticide. Finalement, on passe à fond l'aspirateur sur les meubles et les tapis.
Prévention des poux
Aucun produit ne peut prévenir une infestation de poux. Pas même la lavande? «Ce n'est pas prouvé», répond M. Lacasse. La meilleure façon de se protéger contre ces indésirables consiste à garder ses choses pour soi.
On ne prête pas ses articles personnels (brosses, peignes, écouteurs, bonnets...), pas même à un autre membre de la famille.
On range son foulard, ses mitaines et son chapeau dans la manche ou dans les poches de son manteau. Et la tête des enfants est régulièrement examinée, au peigne fin s'il le faut. Et on n'hésite pas à consulter son pharmacien: c'est le meilleur allié pour repousser l'ennemi!
Source : http://www.moietcie.ca |