D’abord, il n’est pas nécessaire d’aller à la selle tous les jours. La fréquence des selles dépend de chaque individu.
Le rythme d’évacuation intestinale «normal» varie de trois fois par jour à trois fois par semaine.
On parle de constipation lorsque les selles surviennent moins de trois fois par semaine, qu’elles sont dures, qu’il faut forcer pour les évacuer ou qu’on éprouve une sensation d’évacuation incomplète après être allé aux toilettes.
Les causes de la constipation
Si vous êtes constipée régulièrement, mieux vaut consulter votre médecin de famille, car plusieurs facteurs modifient le bon fonctionnement des intestins et provoquent la constipation.
Le manque d’hydratation, d’exercice et de fibres alimentaires sont les causes les plus fréquentes.
Certains médicaments, comme la codéine, des antidépresseurs et des suppléments de calcium et de fer, favorisent la constipation. Plusieurs problèmes de santé occasionnent aussi ce désordre, comme le syndrome du côlon irritable, l’hypothyroïdie ou le cancer de l’intestin.
Enfin, le fait de ne pas aller à la selle lorsque le besoin se fait sentir ou de prendre un temps insuffisant lorsqu’on y va peut contribuer au problème.
Le traitement de la constipation
Il faut s’assurer que notre alimentation contient suffisamment de fibres (de 20 à 30 g par jour) et que nous buvons assez de liquide (jusqu’à deux litres par jour).
Pour augmenter notre consommation de fibres, il faut privilégier les céréales de son, le pain de blé entier, les pâtes multigrains et le riz brun. Il faut aussi manger des fruits frais (orange, pamplemousse), des fruits séchés (pruneaux, abricots), des légumes (chou, chou-fleur) et des légumineuses (pois chiches, haricots).
On peut aussi ajouter des fibres végétales, comme le psyllium, à nos plats. Il est préférable d’introduire les fibres graduellement — sur plusieurs semaines — afin que notre système digestif s’y habitue, sinon on risque de souffrir de ballonnements et de gaz.
Oui aux laxatifs,mais...
Si les mesures mentionnées précédemment ne fonctionnent pas, on peut se tourner vers les laxatifs, mais ils ne devraient jamais être pris de façon régulière et prolongée.
Les laxatifs soulagent sur le coup, mais ils ne règlent pas le problème à long terme.
Certains entraînent même une paresse intestinale s’ils sont employés pendant une longue période.
Mieux vaut consulter son pharmacien, d’autant plus que les laxatifs peuvent interagir avec d’autres médicaments.
5 grandes familles de laxatifs
Les laxatifs de masse (Metamucil, Fibrepur, Prodiem, etc.). Il s’agit de fibres alimentaires préparées. Ces laxatifs sont les plus sécuritaires, car ils respectent la physiologie de l’intestin. En se liant à l’eau, les fibres gonflent, ce qui rend les selles molles et volumineuses.
Les laxatifs émollients (Colace, Soflax, etc.) et les laxatifs lubrifiants (huile minérale, suppositoires de glycérine, huile de ricin). Ces produits amollissent les selles en facilitant le mélange des graisses et de l’eau, ce qui favorise l’évacuation des selles.
Les laxatifs osmotiques (Acilac, lait de magnésie). Ils attirent et retiennent l’eau dans la lumière intestinale, ce qui rend les selles plus molles. Ils sont utiles quand les selles sont très dures.
Les laxatifs stimulants (Bisacodyl, Dulcolax, Senokot, Ex-Lax, etc.). Ils agissent directement sur la muqueuse intestinale en stimulant le plexus mésentérique, ce qui provoque la contraction des muscles de l’intestin, facilitant ainsi l’évacuation des selles.
S’ils sont utilisés à de trop fortes doses, ils peuvent provoquer des douleurs abdominales.
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